lundi 3 mars 2014

2ère semaine à Cuba

Nous avons terminé notre visite à Placetas en «douceurs». En effet, lors dʼune de nos
visites avec une des volontaires dans les campagnes, nous avons été invité par Mireilla,
qui veille sur une petite chapelle, à revenir prendre un café en famille. Nous retrouvons sa
maison dans la douce chaleur de lʼaprès-midi. Nous étions attendus ! Le mari de Mireilla
est pâtissier «grossiste», il fourni chaque jour les quelques échoppes de Placetas en
pâtisseries cubaines. Et il nous a réservé un assortiment de ses génoises colorées. Nous
nous régalons et en prime nous repartons avec une assiette remplie et une bouteille de
jus de goyave!


De retour chez Louisa et Eroy, nous découvrons que leur fille, qui mʼavait questionnée
innocemment sur le repas habituel des enfants en France, nous avait préparés des
spaghettis bolognaises !!! Enfin, une sorte de spaghettis bolognaises... Etincelle dans les
yeux de nos enfants : pas de riz aux haricots noirs sur la table ce soir.
Le lendemain, nous devions retrouver une voiture sur la place centrale à 10h30 pour
quitter Placetas. Petit déjeuner puis discussions sous le patio : photos souvenirs, échange
dʼadresses, etc. Eroy disparait... et revient avec un sachet de café de sa production… et
puis avec cinq goyaves de son jardin… et puis avec un calendrier 2014 de son église… et
puis et puis, on se demande sʼil ne va pas finir par nous donner un de ses trois chiens, sa
montre qui donne lʼheure dʼil y a une heure ou la photo recolorée de son mariage… Sa
femme nous dit quʼil va falloir y aller. On est triste, les enfants nous demandent pourquoi
on part déjà, et nous aussi dʼailleurs on se le demande.
Mais vite le moteur dʼune veille américaine ronfle et nous entraine sur de nouvelles routes
au milieu des champs de canne à sucre.
Deux heures et un jus de mangue plus tard, nous sommes à Trinidad : rues pavées que
nous arpentons pour trouver notre prochaine famille dʼaccueil. Nous avons le temps, nous
visitons plusieurs «casas». Cʼest chez Enrique que nous posons nos sacs. Il sʼoccupe de
la maison de sa tante Elviria, avec une sorte de magasin dʼantiquités au rez de chaussée
ouvert sur la rue, sa cuisine et chambre à lʼarrière dans un patio et au dessus notre
chambre avec ses 3 lits doubles et ses 3 mètres de plafond, puis encore plus haut une
terrasse surplombant le centre historique haut en couleurs.

Ce que nous ne savons pas cʼest que la petite fille de 8 ans de Elviria, Mily, va venir
passer 4 jours. Stage intensif dʼespagnol pour Lucie et un quatrième enfant pour nous sur
la plage et en ballade…
Ce que nous ne savons pas non plus, cʼest quʼil n y a pas de coq à Trinidad et ça cʼest
tant mieux, mais que, par contre, il y a des vendeurs de pain, de tomates, de bananes qui
passent dans la rue entre 5h du matin et minuit en usant dʼun stratagème pour se faire
remarquer des habitants : un sifflet de policier pour lʼun, un chant grave pour lʼautre
«panecilllllllllo»… Boules Quies définitivement adoptées pour Thierry et Juliette et paire
complémentaire qui tourne dʼun enfant à lʼautre.

Il semble que tous les chemins mènent à Trinidad. Dʼabord celui qui monte de la pointe de
la péninsule dʼAncon, sorte de virgule de terre entre lagune et barrière de corail. Ensuite
celui qui descend des montagnes et serpente entre cascades et forêts quasi primaires.
Egalement celui arpenté jusquʼen 1886 par les nombreux esclaves de la Vallée de los
Ingenios, encore emprunté aujourdʼhui par les paysans aux éperons, à lʼallure de
cowboys. Enfin celui de tous les bons groupes de musiques cubaines : la musique fait
encore plus ici quʼailleurs partie du quotidien, de jour comme de nuit (Oh, quies...).
Pendant une semaine nous vivons au coeur de la ville, de la plage, de la montagne, des
champs de canne à sucre, des partitions de musique cubaine...


Ce que les enfants aiment :
- les pizzas cubaines, déjeuner quotidien du travailleur, cuite au feu de bois dans un bidon
- la plage au sable fin dʼAncon et ses dizaines de Sainte Lucie (coquillages)
- les noix de coco coupées fraiches avec trois pailles dedans
- les pluies tropicales soudaines et les enfants qui jouent sous les gouttières
- le cours de salsa avec un prof par personne y compris pour chacun des enfants !
 
Ce que les enfants ont du mal à apprécier :
- les très mini mouches «jejenes» quʼils ne sentent pas piquer et qui grattent, grattent,
grattent...
- la face sombre de lʼhistoire des colonies : lʼesclavage
- lʼodeur de cigare de leur papa qui devient afficionado
- les «rabatteurs» de points touristiques que lʼon esquive régulièrement
- le papier toilette à jeter dans la poubelle, et plus généralement les toilettes...

2 commentaires:

  1. Passionnant et quel talent pour nous faire vivre vos aventures !!! on va etre triste nous aussi a la fin du voyage !!!! bises a tous Pat ivan greg et clo

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