samedi 15 mars 2014

6eme semaine à Cuba, la dernière...

Nous laissons Vinales et Luis pour rejoindre la côte nord. Nous en avons déjà eu un aperçu au Cayo Jutias et nous décidons de faire un dernier plongeon dans l’eau turquoise du golfe du Mexique.

Route de terre jusqu’à Palma Rubia. Une dizaine de maisons, une coopérative agricole, un embarcadère pour Cayo Levisa et une casa en plein champ, celle de Mario et Antonia. Etant donné que c’est l’unique maison qui a le droit d’accueillir des étrangers dans le coin, pour une fois, nous réservons notre point de chute pour trois nuits.

Les enfants ont à peine le temps de regretter Luis puisqu’on rencontre Léo, français lyonnais de 9 ans qui voyage avec ses parents.

Partie de campagne avec Grégorio, le frère du propriétaire, qui nous emmène pour une ballade à travers champ nous faisant observer, renifler, goûter toutes les plantes des alentours. Un véritable herboriste. Etonnant ce riz qui peut produire jusqu’à 1800 grains à partir d’un seul !

Partie de pêche aussi. Les baracudas sont au rendez-vous, jusque dans notre assiette ! Les paysans s’extasient devant la bobine de fil de pêche de Thierry, c’est si dur à trouver ici...

Partie de plage le lendemain tous ensemble à Cayo Levisa qui est INTERDIT aux cubains ! Allez savoir pourquoi. Je demande, on me répond que c’est la loi (Tiens, je répondrai ça aux enfants à leur prochain «pourquoi»). La Floride est à 150 kilomètres au nord, ont-ils peur que les cubains détournent le bateau à moteur qui nous emmène sur l’île en trente minutes ? C’est vrai qu’à Cuba, on ne voit quasiment aucune embarcation à moteur... à voile non plus d’ailleurs. Une île quasiment sans bateau, sacrée punition pour le pays.

On se sent un peu comme des extra-terrestres lorsque l’on embarque... mais qu’est ce que c’est beau !
Alors on oublie tout et on fait l’étoile de mer au milieu de ces dizaines d’étoiles, réelles celles-là. Rouges, grises, oranges... des dizaines dans le lagon turquoise.

Et puis ça y est, Gaston jubile : cela fait 33 jours qu’il attend notre retour à la Havane pour assister au tir de canon à 21h de la forteresse San Carlos de la Cabana par des soldats en tenue du 18e siècle. Cette fois on y est, après 3h de trajet en Dodge turquoise de 1954 ! Soirée magique pour lui qui comptait les jours sur son calendrier et pour nous aussi, le coucher de soleil sur toute la capitale est magnifique.

Dernier jour de notre périple, on retrouve à nouveau Adalio, l’ami de Dany, la maitresse de Gaston, et Orlando chez Coppelia, le glacier qui est une véritable institution pour les cubains : une queue de 300 mètres de long pour une boule de glace au chocolat ou à la vanille. Une salle pour les cubains (0€50 la boule), une autre pour les touristes (2€50 la boule). J’avais déjà vu cela, mais c’était en 1980 à Pékin en Chine où il y a avait un magasin pour les touristes et celui pour les chinois...

On raconte tout notre périple à Adalio qui nous raconte sa participation le 17 avril 1961 à la bataille de la baie des cochons (voir notre 3e semaine). Il avait alors 30 ans. Il nous dit que personne n’était préparé à cette attaque de mercenaires anti-castriste, mais que c’est avec son coeur qu’il est allé défendre son pays. On aimerait qu’il nous raconte ses 83 années...

Dernière nuit illuminée par les éclairs d’un violent orage qui secoue la Havane. Lever à 5h du matin. Gaston vomit à 5h50 au comptoir d’enregistrement puis à 6h20 dans le casier en plastique de contrôle des bagages de la douane. Une sorte d’au-revoir symbolique à cette administration qui lui avait tant fait peur lors de notre arrivée... Bientôt 6 ans et déjà beaucoup, beaucoup, beaucoup de question sur le droit et la liberté.

Alors voilà, l’avion s’envole, nous quittons Cuba nos valises, certes moins lourdes qu’à l’aller, mais remplies de souvenirs de rencontres, d’échanges, de moments uniques. Emile, Lucie et Gaston nous ont épatés, chacun à leur façon : Emile pour sa détermination à tout connaître notamment de la nature et des papillons, Lucie pour sa facilité de communication et d’échange avec les gens rencontrés quelque soit la langue et Gaston pour sa capacité à développer un imaginaire lié à chaque nouvel environnement... Ils ont chacun tenu quotidiennement un journal de bord fait de récits et de dessins, parfois avec envie, parfois sous la contrainte, mais le résultat est extra. Merci à eux d’avoir joué le jeu et de nous avoir suivis dans notre envie d’aventure !

Et pour une fois :

Ce que les parents aiment à Cuba :
- les pina-coladas, les mojitos et autres cocktails à base de rhum et de soleil
- l’hébergement en casa particular choisie in-situ, nous avons partagé le quotidien de 7 familles en 40 nuits et pour rien au monde nous serions aller dormir à l’hôtel
- la simplicité du contact avec les gens, les cubains sont curieux et aiment discuter, quel plaisir d’avoir choisi un pays dont nous parlions la langue...
- la variété des paysages : la mer, la terre, les palmiers, les fleurs, le ciel, les chemins...
- la découverte d’une société particulièrement marquée par son histoire, du colonialisme à la révolution
- la langouste, bien qu’on se demande d’où elle vienne puisqu’on n’a jamais rencontré de pêcheur de langouste !

Ce que les parents ont du mal à apprécier à Cuba :
- la répétition quotidienne des repas à base de riz, haricots noirs en sauce, banane-plantain frits... merci d’éviter de nous en servir dans les 6 prochaines semaines...
- les chasses d’eau (Thierry a maintenant un brevet de réparateur)
- le chant des coqs a 1h30, 3h15, 5h02... Ici les gens disent que les coqs chantent à l’heure de leurs ancêtres venus d’Espagne, d’Angleterre, du Nigeria...
- l’aboiement des chiens (avec un museau de teckel, des pattes de fox terrier et une queue de labrador) à 1h47, 3h55, 5h12...
- la fatalité, induite par une société de non-consommation et donc de non-service : la poste n’a plus de timbre, la banque ferme plus tôt aujourd’hui, le restaurant n’a pas d’eau en bouteille, la chambre n’a que 3 lits au lieu de 5, le café est forcément sucré, etc.

1 commentaire:

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