lundi 3 mars 2014

Pêche dans le Rio Hatiguanico... par Thierry

Pour notre dernier jour dans la Baie des Cochons, nous décidons de nous offrir une
journée de pêche dans la réserve naturelle du Parque Nacional Cienaga de Zapata depuis
le petit village de Playa Larga où nous logeons.
Rendez-vous pris avec un guide à 7h30. Pour nous y rendre, nous utilisons les services
dʼun colonel à la retraite reconverti en taxi , surnommé Chuchi (Jésus de son prénom),
avec qui nous faisons les 33 premiers kilomètres. Nous retrouvons notre guide, Alfredo
Rodriguez, nous partons pour 40km dʼautoroute et 8km de piste pour arriver à la maison
des guides au coeur du parc. Nous embarquons sur une sorte de pinasse à fond plat,
avec un moteur de 40 chevaux équipé de 2 sièges, une rame, 3 cannes à pêche, 3 gilets
de sauvetage en guise de coussins, 1 glacière remplie de «refrescos», et 1 batterie sur
laquelle est branché une pompe de vidange. Difficile de concilier la sécurité, la
réglementation du parc et les contraintes de la pêche....

Après avoir constaté que le guide portait manches longues et pantalon, nous nous
tartinons largement de crème solaire et nous partons pour 35 kms de navigation dans les
labyrinthes aquatiques au milieu des palmiers, roseaux et palétuviers, effrayant les
premiers hérons, aigrettes, tortues et crocodiles. Nous atteignons les méandres du Rio
Hatiguanico, plus larges, où nous nous laissons dériver au gré du courant le long des
mangroves.
Les premières attaques sur mon Rapala (leurre) sont celles du Rabalo, appellé ici Snook
(sorte de brochet), les premières prises aussi. Puis une attaque plus brutale, celle dʼun
Tarpon (Sabalo) qui profite de mon inexpérience pour décrocher le leurre en effectuant
une pirouette sportive hors de lʼeau.
Sur lʼautre bord du Rio, les Tarpons chassent au milieu des bancs de sardines. Nous
sortons enfin deux Tarpons au Jigg, non sans mal ; le poisson est très combatif et ses
sauts redoutables.

Nous repartons pour quelques kilomètres de navigation pour atteindre lʼembouchure du
fleuve où se trouve un petit cabanon sur pilotis gardé par deux militaires peu bavards et
un chien. Drapeau cubain sur le ponton, «no fotos por favor!». Lieu de vie très
rudimentaire et isolé, mais point dʼobservation stratégique. Nous profitons de leur ombre
pour grignoter un sandwich.
Au retour, au milieu de quelques dauphins et pélicans, Emile attrape à la traine son
premier barracuda, lui aussi junior, et Juliette combat avec un Tarpon dʼenviron 15 kgs qui
a finalement raison dʼelle. Puis de nouveau : bateau, piste, autoroute, taxi, tout cela sous
un soleil de plomb ; la journée a été longue pour les enfants mais a été lʼoccasion de
découvrir cette vaste zone protégée, marécageuse, déserte, sauvage et inhospitalière.





7 commentaires:

  1. Quel bonheur de vous lire et de vous voir !!!!
    Merci pour tout ces partages !
    Profitez en au MAXXXXXXXXXXXXXXXXXX
    Bisous des Belhomme.

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  2. Super de pouvoir vous suivre ! Quelle aventure :)
    Pour nous, c'est déjà fini : mais le Cambodge, c'est une sacrée expérience, qu'on vous racontera...
    A bientôt de lire les prochains épisodes.
    Bises des Jandot

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  3. Quelle belle aventure, vous nous tenez en haleine par vos découvertes, vos rencontres et vos récits!
    Bacioni a tutti,
    Pascallich & Clic
    ps: ...e tanti auguri a Giulietta!

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  4. J’ai beaucoup aimé suivre votre aventure a cuba surtout le petit gaston merci à vous

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