dimanche 16 février 2014

Hasta siempre !... par Thierry

Lʼhymne national cubain a été écrit dans les années 1860 par Perucho Figueredo «un
luchador», un combattant et un poète aussi, qui écrivait sur son cheval... A cette époque,
Cuba, loin des autres colonies du continent américain qui conquièrent leur liberté, reste
fidèle à lʼEspagne et voit son nombre dʼesclaves augmenter fortement. Au milieu du XIXè
siècle, les 470 000 esclaves noirs présents sur le sol cubain représentent le moitié de la
population de lʼîle. La révolte frémit.
 
Le texte de Perucho Figuerero va dans le sens des futurs soulèvement et rebellions...

Al combate corred bayameses
que la patria os contempla orgullosa
no temeis una muerte gloriosa
que morir por la patria es vivir

En cadena vivir es vivir
en afrenta y aprobio sumido
del clarin escuchad el sonido
! a las armas, valientes, corred!

Perucho Figueredo

Ce texte est récité en coeur, tous les matins, par les écoliers, en même temps que le levé
des couleurs du drapeau cubain. Tout cela au pied de la statue de José Marti, autre
référence majeure et figure charismatique pour tous les cubains comme homme rebelle,
écrivain, poète, journaliste, orateur et penseur.
Révolutionnaire ou non, le texte reste encore aujourdʼhui dʼactualité. Hasta Siempre

Le cigare... par Emile et Thierry

Le cigare cubain et, parait-il, le meilleur du monde. A Cuba, on lʼʼappelle «tabaco» ou
«puro». Le cigare cubain est un assemblage de 5 types de feuilles de tabac différentes. il
est roulé par un «torcedor». La récolte du tabac a lieu en février/mars. Le plus recherché
provient de la région de Pinar del Rio, à lʼouest du pays, où nous nous rendrons un peu
plus tard dans notre séjour.

Chaque année 100 Millions de cigares cubains sont fumés dans le monde, les 3
principaux pays clients sont lʼEspagne, la France et la Chine. Il y a plus de 40 marques
différentes, que lʼon peut distinguer à leur couleur, leur diamètre, leur longueur, leur bague,
leur force et leur prix. Le cigare le moins cher (Reloba) coûte 1 peso cubain soit environ
0,03€, le plus cher le Partagas Lusitanias Gran Reserva coûte, à Cuba, 35 Cuc soit
environ 26€.

Il y en a qui sentent mauvais et dʼautres qui sentent moyennement bon, en tous les cas,
ils font tous beaucoup de fumée, mais ici contrairement à la France on peut en fumer
partout.
Fidel Castro, qui a mené la révolution cubaine et a été Président jusquʼen 2006, a créé sa
propre marque «Cohiba», il en offrait régulièrement aux chefs dʼétat étrangers.


Les esclaves de la vallée de Los Ingenios... par Gaston

Les esclaves venaient dʼAfrique noire en bateaux. Les occidentaux pensaient que ces
hommes à la peau noire nʼétaient pas comme eux, quʼils étaient inférieurs à eux. Alors ils
ont décidés de les utiliser pour travailler dans les grandes fermes de canne à sucre.
Ils habitaient dans de toutes petites maisons et on ne fêtait pas leur anniversaire (!).
Parfois ils avaient des menottes et, quand ils voulaient sʼéchapper, on les tuait. Ils vivaient
dans des conditions très difficiles.

Leurs maitres, les riches espagnols, vivaient dans des géantes maisons avec des plafonds
très hauts, des grands lits, des peintures sur les murs.
Les esclaves prenaient un train à vapeur qui fonctionne encore aujourdʼhui pour aller de
Trinidad, où on les débarquait, à la vallée de Los Ingénios, la vallée des Moulins à Sucre,
où ils allaient vivre et travailler dans les plantations de canne à sucre pour un Maître. Les
esclaves avaient construits les rails et les ponts pour le train...
Nous avons pris ce train jusquʼà Manaca, un petit village construit autour de la grande
maison de la famille espagnole Iznaga. On a visité une tour de 137 marches construite en
1816 pour quʼun gardien surveille les esclaves pour voir sʼil nʼy en avait pas qui
sʼéchappaient des plantations de canne à sucre. Il y avait dans cette ferme jusquʼà 200
esclaves...

Heureusement, il nʼy a plus dʼesclave depuis longtemps !
On peut voir que les habitants de Cuba aujourdʼhui ont des origines différentes : peaux
noires ou blanches, yeux parfois bleus, cheveux parfois blonds, etc. Ils sont très
mélangés !





PS : Les premiers esclaves sont arrivés à Cuba au début du 16e siècle, et ce nʼest quʼen
1886 quʼest abolit définitivement lʼesclavage à Cuba... pourtant cʼest en 1817 que la
Grande-Bretagne et lʼEspagne adoptaient le décret de lʼabolition de lʼesclavage.
La vallée de Los Ingenios a été inscrite au patrimoine de lʼhumanité en 1968

La pâtisserie à la cubaine... par Juliette

René Cordero est pâtissier «grossiste», il fourni chaque jour les échoppes de Placetas en
pâtisseries cubaines, et cela depuis des années...
Nous avions effectivement vu passé les gâteaux : ici pas de boite, portés sur le plat de la
main avec agilité en vélo-taxi, en calèche, ou à pieds ! Ils sont nombreux à traverser la
ville, toute occasion semble bonne pour promener ces pièces montées surmontées de
meringues colorées !
René et sa femme Mireille, mariés depuis 48 ans, vivent en banlieue de Placetas dans
une petite maison blanche. Lʼatelier de pâtisserie est situé dans un bâtiment à coté. Nous
sommes invités à le visiter.




Dehors, sous un abri de tôles, le four à bois. Pas question ici de préchauffer à 180°, de
cuire à 200° dix minutes, puis de baisser à 160° pendant 15 minutes comme le conseille
notre champion du monde de pâtisserie Christophe Michalak... A Placetas, on rempli de
bois le four la veille, à 4h du matin on allume le four et à 5h on enfourne les génoises
jusquʼà 8h.
Car effectivement ici, toutes les pâtisseries sont à base de génoises.
Dans les deux pièces de lʼatelier, un grand robot-batteur, du type Kitchen Aid, des années
50, une sorte de grand marbre pour mouler les génoises, des poches à douilles en tissus.
Toute semble très propre. Et très sommaire.
Nous nous attablons dans la cuisine de leur maison. Là, un grand placard en bois avec
des portes en persiennes. René nous montre son trésor : les portes du placard dévoilent
un mille feuilles de pâtisseries du sol au plafond ! 


Les génoises colorées sont rangées sur des étagères à lʼabri des mouches. Absence de réfrigérateur, inutile puisque les génoises sont cuites et recouvertes de meringues constituées de blancs dʼoeufs et de sucre. Une tonne de sucre et du colorant jaune, rouge, rose ou bleu.
Miam quand même.
Miam, miam, miam, même.

Une plateau entier nous est réservé ! Alors les enfants vous voulez le jaune, le bleu ou le
rouge ? Ou le bleu avec des points verts ? Ils ont tous le même goût de toutes façons. Et
ils sont dé-li-cieux !
Génoise à la fois croustillante et moelleuse, meringue abondante et fondante...
Foi de gourmands, on sʼest régalé.

mercredi 12 février 2014

1ere semaine a Cuba !



Voilà une semaine que nous sommes à Cuba et le dépaysement est déjà total !
Quelques jours dʼacclimatation à la Havane dans la Casa Particular de David dans Centro
Habana, quartier très populaire. En plus du décalage horaire de 6h, Gaston est arrivé
avec 40° de fièvre, on tente de régler tout cela avant de partir à lʼaventure en «el campo».
Visite de la ville, avec lʼincontournable tour en vieille voiture américaine. Nous choisissons
une veille Chevrolet Bel Air 6 cylindres de 1954 rouge décapotable. Il fait très chaud assis
sur son cuir blanc, on roule sur le bord de mer, «le Malecon», en imaginant ce quʼétait la
Havane des années cinquante du temps de lʼomni présence américaine.
Nous ne passons pas inaperçu avec nos trois enfants à la peau très blanche et aux yeux
bleus. Beaucoup de cubains me demandent sʼils sont tous les trois «passés par mon
ventre», je prends cela comme un compliment.
Premier cola cubain «Tukola», ultra sucré, accompagné de chips de bananes légumes, les
«plantains». Premier concert de salsa au café Dos Hermanos près du port. Première
langouste aussi, avec notre premier riz au haricots noirs, le «steak frites» cubain. Premier
cigare, offert à Thierry par un afficionado. Premier trajet en vélo-taxi, totalement
customisé : radio et enceintes, capote escamotable, banquette arrière en cuir rouge. Le
sportif nous invite à y monter à 5 et transpire à grosses gouttes, entrainé par le rytme de la
salsa et du reggaton à fond. Emile veut lʼaider à pédaler, Gaston demande à le payer
double et Lucie lui propose sa bouteille dʼeau.
Passage obligé par le Musée de la Révolution, également ancien palais présidentiel et
mémorial «GranMa». Toute lʼhistoire de la révolution cubaine sur trois étages, avec bustes
des figures de la révolution (Fidel Castro, Che Guevara, Cienfuegos), impacts de balles
sur les façades, vitrines dʼobjets cultes (fusils, couteaux, bérets, uniformes...) et surtout
exposition du bateau hors-bord utilisé par les trois héros en 1956 pour rejoindre Cuba des
côtes du Mexique. Gaston est fasciné par les armes, les tanks, les médailles. Lucie,
moins.

Au bout de trois allers-retours devant lʼécole primaire du quartier, on entame la
conversation, on nous présente la directrice, deux heures plus tard, on ressort, avec, en
tête, lʼhymne national chanté par les écoliers. On y retournera chaque jour dire bonjour...
Rencontre très chaleureuse avec Adalio et son voisin Orlando. Adalio a 83 ans et il connait
bien Dany la maitresse de Gaston quʼil a rencontré en France. Il nous parle de sa «famille
française» avec émotion et dès le lendemain, il revient pour échanger à nouveau... Il nous
fait promettre de passer chez lui à notre retour en ville. Cʼest un livre vivant dʼhistoire
cubaine !

Nous quittons la Havane après quatre jours, ravis dʼaller porter nos kilos de bagages à
destination. Cʼest Ronny, 28 ans qui nous emmène avec notre chargement dans sa
Citroën Break BX. Il vit à Santa Clara, à trente kilomètres de Placetas où nous devons
nous rendre. Sa femme est docteur urgentiste, sauve des vies mais gagne lʼéquivalent du
salaire dʼun vélo-taxi. On a quatre heures pour discuter sur une immense route à quatre
voies construite pour pouvoir faire atterrir un avion de chasse russe nʼimporte où dans le
pays. On y croise des calèches, des vendeurs de nougats aux cacahuètes, tout cela à
plus de 100 kms/heure (vitesse imaginée car le compteur ne fonctionne plus, ni la jauge
dʼailleurs). Seul le voyant de la température, indispensable, fixé sur le pare-brise, est
scruté en permanence par le chauffeur.
La campagne est très verte. Immenses palmiers royaux, champs de canne à sucre,
bananiers...
Placetas apparait comme une ville du far-west : rues de terre très larges, maisons sans
étages, locaux en chapeaux de paille, calèches... et chaleur moite.
On débarque dans la communauté de Saint Martin, installée depuis 2006 à la demande de
l'évêque de La Havane à Placetas. Ils sont 5 prêtres catholiques français : Don Pedro,
Don Francisco, Don Thibaldo, Don Juan et Don Juan-Yves actuellement en France, 1
prêtre cubain en «formation», Don Joël, et 5 bénévoles civils français présents pour un ou
deux ans : Anne, Aude, Isabelle, Clément et Catherine. Le presbytère est une véritable
ruche ! Ici du soutien scolaire, une pharmacie, des cours de français, là des cours de
couture, un club de cycliste, une initiation au rollers (!), un internat pour jeunes écoliers
défavorisés...

Un coup de fil plus tard, ils nous indiquent la maison de Eroy et Louisa Calabayoso qui
nous hébergera le temps de notre passage. «Rien dʼimmoral, juste de lʼillégal», les
cubains doivent avoir un agrément pour recevoir des étrangers chez eux, mais à Placetas,
hors des circuits touristiques, personne nʼa ce droit impliquant le paiement dʼun impôt.
Placetas nʼest même pas nommée dans les guides...
On largue les valises de la collecte, et on continue plus légers en calèche...
Ici les gens parlent très vite, nʼarticulent pas, ne prononcent pas les «s» et adorent parler
des heures en se balançant sur une chaise à bascule. On se régale de discussions dont
on imagine plus le contenu quʼon le comprend, mais ça vient petit à petit... On pense aux
touristes qui débarquent au fin fond du Berry dans une famille dʼagriculteurs.
Pendant quatre jours nous profitons du privilège dʼêtre les seuls touristes en ville : on
accompagne les missionnaires un jour à la Mina pour jouer avec les enfants du quartier
aux cartes dans la chapelle fraîche et un autre jour en camion-bus pour découvrir la
communauté de Zaza, ancienne cité sucrière désertée. Chacun discute, nous offre un
café, un biscuit, nous montre les photos de son mariage ou lʼénorme truie qui produit
chaque année une douzaine de porcelets à griller... On assiste à la messe dominicale
chantée avec ferveur entre une brigade de ventilateurs. Le père nous présent à
lʼassemblée et nous avons droit à des applaudissement du fait de vos dons de matériels :
Emile, Lucie et Gaston sont sidérés. «Un beso» de chacun à la sortie, car içi cʼest une
bise sur la joue droite, même quand on ne connait pas la personne, voir même en montant
dans le petit bus local «un beso» à chaque passager !
Le marché dominical, appelé ici «Feria», est écrasé par la chaleur. En particulier les
stands de vendeurs de viande en vrac... De quoi vous rendre végétarien au minimum le
temps du séjour à Cuba. On y trouve aussi les fruits et légumes locaux : maïs, manioc,
bananes plantains, avocats, gousses dʼail blanches et roses, piments, café, bananes,
goyaves, papayes, mamayes, noix de coco, ananas. Quelques vendeurs de nougats de
cacahuètes et cʼest tout. Mais on sent bien que les gens se retrouvent au marché surtout
pour discuter. La nourriture nʼest pas au centre de la vie, la «palabra» oui.
Autre centre dʼintérêt des cubains : la «pelota», le baseball, sport national. Au fin fond de
la campagne, au détour dʼun sentier on tombe sur un stade aux gradins métalliques
combles. Ambiance garantie.
Nos hôtes Eroy (83 ans) et Louisa (74 ans) Calabayoso possèdent une grande maison
séparée en deux : une pour leurs deux filles (gériatre et coiffeuse, à priori non mariées) et
une pour eux. Ils ont trois chiens, quelques chats, des poules, un coq qui a, semble-t-il,
perdu la notion de lever de soleil et une sorte de verger très dense avec cacaoyers avec
des fruits, caféiers en fleurs, papayers, palmiers, mamayers, manguiers, citronniers,
orangers. Emile y pose ses pièges à papillons avec goyave ou banane pourrie et ça
marche ! Lucie dessine les fleurs et Gaston casse des cailloux pour trouver des
hypothétiques silex. Et Thierry et moi discutons sous la véranda avec Eroy et Louisa...
Cela me rappelle la douceur de vivre de la Louisiane.

Ce que les enfants aiment :
- les biscuits secs vendus à lʼunité dans des bocaux dans la rue
- les toutes petites bananes bien mures quʼils mangent par trois
- les voitures sans ceinture
- les impacts de balles dans les murs des bâtiments officiels
- la variété de papillons dans les campagnes






Ce que les enfants ont du mal à apprécier :
- la rigueur des douaniers et autres représentants de lʼordre public cubain
- le papier toilette à jeter dans la poubelle
- le riz aux haricots noirs à chaque repas
- le chant du coq à 2h42 puis à 3h03 puis à 3h47...
- le cola très, trop sucré
- la fumée noire qui sort des pots dʼéchappement des voitures

Lʼécole primaire.... par Lucie

Voici quatre jours que nous sommes à La Havane, la capitale de Cuba.
Nous habitons dans un quartier très populaire, juste à coté dʼune école primaire que lʼon
est allé visiter.
Les écoliers étaient tous habillés avec un uniforme : une chemisette
blanche, des chaussettes blanches, un foulard rouge et les filles en jupe, les garçons en
short. Les filles ont toutes les cheveux attachés, très bien coiffées avec des barettes et
des noeux colorés. Les enfants ont tous entre 5 ans et 11 ans, comme à La Source.

 Lʼécole commence à 8h, les 240 enfants se retrouvent dans la toute petite cour
dʼimmeuble pour lever le drapeau et chanter lʼhymne national.
A 10h, ils font une pause et grignote une collation quʼils ont apportée. Puis à 12h ils
déjeunent assis à leur bureau. A 16h30 cʼest la fin des cours.
On nʼa vu dans leur casier quʼun cahier et un crayon de papier... Et au mur, presque rien,
pas de dessins par exemple ni dʼaffiche... cʼétait un peu vide.
Par contre, chaque classe a une télévision car certains cours sont diffusés et visionnés par
tous les cubains du même niveau. A une heure précise, les maitresses allument la
télévision, les enfants regardent le programme et après ils font des exercices... Dans tout
le pays, les enfants ont les mêmes leçons !
On a distribué quelques affaires scolaires aux enfants, un calendrier et un agenda 2014 à
la directrice qui nʼavait encore que ceux de 2013 et on a donné un tube de dentifrice et
une brosse à dents à une maitresse qui nous lʼa discrètement demandé.
Depuis, tous les enfants du quartier nous reconnaissent dans la rue !

Dos Pesos por favor... par Emile


A Cuba il y a deux monnaies : les pesos cubains et les pesos convertibles ou «CUC».
1 CUC = 24 pesos
et 1 € = 1,3 CUC
et donc 1 € = 31,2 pesos
Sauf que les deux monnaies se disent «pesos».
Ainsi quand on demande un prix, on nous répond «cʼest 2 pesos» sans préciser de quelle
monnaie il sʼagit, facile !
A nous de demander de préciser pesos ou CUC... au risque de payer 24 fois plus cher.
Mais au fil des jours, on sʼy habitue car les pesos sont normalement pour les achats de
rue, vendus de la main à la main, de cubains à cubains (ou presque), et que les CUC sont
pour les achats liés au tourisme : restaurant, taxi, magasins de souvenirs...
Bizarrement le sigle pour les CUC est le même que pour les dollars américains, cʼest à
dire $ : cʼest un comble !
Pour information, une chambre chez lʼhabitant à la Havane cʼest 25 CUC soit 20€ environ,
un plat dans un restaurant pour touriste cʼest 6 CUC soit 4,5€ environ et une carte postale
cʼest 0,75 CUC soit 0,55 € environ.
En novembre dernier, Raul Castro, le président, a annoncé que le gourvernement
travaillait actuellement à la réunification des deux monnaies, ce qui devrait permettre non
seulement de simplifier le quotidien des touristes à deux porte-monnaies mais surtout de
réduire les inégalités entre les cubains qui ont un emploi lié au tourisme et les autres.

Simples formalites de douane...

Lundi 3 février, nous nous levons à 6h du matin. Nous volons sur Air Canada de Paris-
Roissy à Toronto (8h30) puis de Toronto à La Havane (3h30), ce qui nous permet de
survoler les icebergs, de passer de +10° à -15° puis à +25°, et dʼexpliquer aux enfants que
les trajets les plus courts ne sont pas les plus directs... les moins courts non plus
dʼailleurs.
 Arrivés à la Havane, nous récupérons nos valises et nous nous dirigeons, lʼair de rien,
vers la ligne «rien à déclarer» : premier contrôle passé sous les yeux de 2 douaniers,
couloir de 50 mètres parcouru, porte de sortie ultime à 2 mètres. «Quʼest ce quʼil veut le
monsieur, papa ?». «Demi-tour, autre ligne», gloups, tous tétanisés.
Couloir de 50 mètres dans lʼautre sens, repassage sous les yeux des deux douaniers et
autre ligne très encombrée...
Gaston a 40° de fièvre, il est affalé sur les valises au sommet du chariot, Lucie a les
larmes aux yeux de fatigue, Emile pose beaucoup de questions auxquelles il nʼest pas
question de répondre pour le moment («mais on fait quoi sʼils nous prennent toutes les
affaires de la collecte ?»)...
Cʼest notre tour, Thierry part avec deux valises entre deux douaniers costauds. Les
enfants me demandent sʼil va finir en prison. On transpire à grosses gouttes.
Il revient dʼun pas rapide, on sort enfin de lʼaéroport, 50€ en moins, dans une poignée de
mains, mais nos valises complètes. Ouf.
Nous arrivons enfin dans la maison dʼhôte, au coeur de la Havane, chez David,
vétérinaire, où nous attendent deux alligators en liberté dont un grand comme Gaston.
«Solo comen pollos» et nous ne sommes pas des poulets donc pas de crainte à avoir
(«seguro ?»).


On se couche il est minuit soit 6h du matin à Paris.
Il nous aura fallu 24h pour atteindre notre 1ère maison cubaine !

dimanche 2 février 2014

400 sourires à distribuer...

Voici notre distributeur de sourire :

Grâce à beaucoup d'entre vous AUSSI, nous partons avec 400 photos instantanées à distribuer !!!

En quelques mots, notre projet "sourires" : en nous remémorant la frustration d'anciens voyages où nous avions pris en photos les gens rencontrés sans pouvoir leur en laisser une trace, nous avons décidé de partir à Cuba avec cet appareil de photo instantanée.

Nous prendrons un portrait des gens avec qui nous sympathiserons et nous leur donnerons la photo instantanée. Imaginez leur surprise de voir sortir la photo puis apparaître leur portrait...

Et pour garder une trace de cet échange nous prendrons une photo d'eux, et de leur souvenir, avec notre appareil photo numérique. Certes cela n'améliorera pas leur quotidien, mais ce sera une surprise, un sourire, un souvenir, un moment partagé, une découverte !

Nous avons fait sortir la première photo ce soir :
De la taille d'une carte de crédit, effet garanti !!!

Un grand MERCI !

Nous voilà sur le départ, les valises pleines de votre générosité :
- des dizaines de paires de sandales et baskets pour enfants...
- des kilos de médicaments,  de compresses, de bandes, de brosses à dents, de dentifrices...
- une multitude d'échantillons de parfums, de shampoing, de savons...
- des trousses remplies de crayons, de gommes, de règles, de feutres...
- des bobines de fils, des aiguille à tricoter, des ciseaux de couture...
- etc !!!
Tout ce que la mission espérait est dans nos valises !




Oui : 3 x 23 kilos + 4 x 10 kilos : soit 109 kilos rien que pour eux !!!
et pour nous 4 T-shirts, un maillot de bain, des tongs dans 2 gros sacs...
Oui... nous n'avons jamais voyagé si chargés !!!
Tout a été mesuré, pesé pour que l'enregistrement demain matin se passe bien.

Car c'est demain matin le départ... enfin !
Avec tous vos dons, on vous emporte un peu avec nous à l'aventure...
Prêts ?